27 septembre ... un billet d'humeur !

L’histoire, la vraie, grande ou petite n’est passionnante qu’illustrée par une légende. Une quatrième dimension qui est sensée nous convaincre qu’au delà de la force de leurs muscles et de leurs cerveaux brillants, des hommes ont conquis le monde, bravés des périls et changés la face de la Terre parce des puissances occultes et surnaturelles portaient leurs bras et guidaient leurs intuitions.

Les légendes nous révèlent quelles divinités nocturnes, quelles oracles ont inspiré nos héros pour résoudre les contradictions de leurs sociétés et soumettre leurs ennemis. 

C’est pourquoi un roi n’est pas roi simplement par le hasard de la naissance. Avec l’aide  de dieu et de la constitution, il doit franchir de redoutables épreuves pour imposer sa stature sur le trône pour que le bon peuple ébloui par son poing ravageur lui fasse allégeance. 

Il est difficile en Belgique de renverser des montagnes, elles ne sont pas les nôtres alors qu’un simple tour de montre permet de retarder le soleil dans sa course.

Ainsi pour se forger une renommée de conquérant il reste encore des géants, des églises, des canaux. 

Comment redorer le blason de la dynastie quand succédant au roi bâtisseur, au roi chevalier on n’est que le roi qu’on attend au tournant.. 

Le 11 juillet on commémore une belle victoire sur un puissant ennemi, mais le  27 septembre personne ne se souvient qu’une tête ait roulé ce jour-là.

De plus rendre visite à ses sujets un jour de fête, nul ne saurait s’ils se réjouissent de l’honneur leur fait par le roi ou tout simplement de l’anniversaire de leur communauté.

 

Le défi est au nord, plutôt que de faire la teuf avec l’argent transféré du nord, Philippe le pacificateur opte pour des heures supplémentaires sur les bords de l’Escaut à Anvers.

L’Escaut, dont le lit se joue des frontières et qui charrie en Flandre une eau aux accents francophones de France et de Belgique.

 

Dans la métropole flamande, entrant dans la légende, le roi dira que tous les géants sont en bois ou en paille car aucun n’a survécu à la volonté d’un homme courageux. Que cet homme fut un indigène ou venu de loin. Et pour preuve Antwerpen doit sa prospérité séculaire à un immigré italien, Silvius Brabo qui la libéra de l’infâme géant Druon Antigone.

Ghislain Kishiba

USC Silly